Construction des nouveaux territoires de la gouvernance forestière au Québec : regards sur les régions du Bas-Saint-Laurent et de l’Outaouais

Construction des nouveaux territoires de la gouvernance forestière au Québec : regards sur les régions du Bas-Saint-Laurent et de l’Outaouais

Les politiques forestières sont en mutation et ce, internationalement, afin de prendre en considération les pressions économiques, environnementales et sociales du développement durable. Le Québec n’échappe pas à cette réalité et adopte en 2010 la nouvelle loi sur l’aménagement des territoires forestiers. Si la loi sur les forêts de 1986 a vue émerger des mécanismes de gestion des forêts plus territorialisés et plus participatifs, la nouvelle loi offre maintenant un rôle de choix aux acteurs à l’échelle régionale afin que ceux-ci aient une emprise sur l’organisation de leur milieu. Cette nouvelle place pour les régions dans l’organisation du pouvoir est-elle la manifestation du phénomène de (re)territorialisation? Quelle forme prennent les régions? Assiste-t-on à l’avènement d’une démocratie différentielle (Faure, 2007) ou voit-on apparaître un modèle unique dans les régions québécoises? Cette thèse a recours à un cadre de référence qui fusionne à la fois la sociologie de l’action publique (Lascoumes et Legalès, 2007), qui permet de saisir l’apport des acteurs à la prise de décision en partenariat avec l’État, et le rescaling (Brenner, 2004), qui permet de saisir la manifestation de nouvelles échelles pour expliquer la mise en place des nouvelles structures forestières régionales, les Commissions régionales sur les ressources naturelles et le territoire public (CRRNT). Deux cas régionaux sont étudiés, celui de la CRRNT du Bas-Saint-Laurent et celui de la CRRNT de l’Outaouais. Des observations lors des rencontres des commissaires ainsi que des entrevues semi-dirigées avec les principaux acteurs qui gravitent autour des CRRNT ont eu lieu entre octobre 2010 et février 2011.