Qui nous gouverne au municipal : reproduction ou renouvellement ?
Au Québec, à la suite de l’adoption de la Loi 170 sur les réorganisations municipales, plusieurs groupes se sont inquiétés des effets d’une telle réorganisation sur la représentation des femmes et des personnes issues des groupes ethnoculturels dans les conseils municipaux, allant même jusqu’à prédire une baisse significative de leurs effectifs. Cet article examine les principales caractéristiques démographiques et ethnoculturelles des élus municipaux dans les cinq villes assujetties à la Loi 170, soit Gatineau, Lévis, Longueuil, Québec et Montréal, après les élections municipales du 4 novembre 2001. Plus précisément, il tente d’apporter une réponse à ces questions : les fusions ont-elles permis l’émergence d’acteurs nouveaux sur la scène politique municipale québécoise ? Encore trop peu présentes au sein des conseils municipaux, les femmes ont-elle fait les frais des réorganisations municipales ? Après les fusions, comment la diversité ethnoculturelle se manifeste-t-elle à Montréal ? En somme, cet article tente de voir si le nouveau contexte municipal a favorisé la reproduction ou le renouvellement des représentants municipaux.